Le rite Qiran fait partie des trois façons de faire le pèlerinage à La Mecque. L’objectif dans ce rituel est de pouvoir faire en une seule fois la Omra et le Hajj. Le rite Qiran est un type de rite accompli par les personnes ne résidant pas à Makkah. Et il y a au travers de ce rite une volonté de continuité. Pour mieux comprendre cela, Omra and Co vous explique les différences que l’on trouve dans cette manière d’accomplir le pèlerinage.
Ethymologie du rite Qiran
Le rite Qiran (قِرَان) a été nommé ainsi parce qu’il lie les rites de la Omra et du Hajj. En effet, le mot Qiran se traduit dans la langue arabe par : lien, attache, corde. Et le verbe Qarana (قَرَنَ) se traduit par le fait de joindre une chose à une autre, d’unir, d’associer.
Qu’est-ce qui détermine le rite Qiran au commencement ?
Pour accomplir le pèlerinage de la façon Qiran, il faut avoir l’intention de faire une Omra et un Hajj. On formule cette intention en disant :
اللَّهُمَّ لَبَّيْكَ عُمْرَةً وَحَجًّا
Allâhoumma labbayka ‘Oumratan wa Hadjjan.
« Ô Allah, je réponds à Ton appel par une Omra et un Hadj. »
Il faut aussi que cette intention se fasse depuis l’entrée dans le périmètre sacré. Mais cela peut se faire également depuis l’endroit où on est comme à Djeddah par exemple. Ensuite, le pèlerin prononce la Talbiya en disant son intention d’accomplir la Omra et le Hajj. Cela est ce que l’on nomme le Qiran.
Ce qui caractérise le rite Qiran dans la pratique
Celui qui fait le rite Qiran doit faire les tours autour de la Ka’ba et le Sa’i dès son arrivée. Il doit aussi rester en état de sacralisation jusqu’au jet des cailloux, le jour de l’Aïd. Puis, le pèlerin accomplit de nouveau les circumambulations en ce jour ou après. Par contre, on ne refait pas une seconde fois les allers-retours entre les monts Safa et Marwa. En effet, le Sa’i accompli précédemment suffit.
Le fait de venir avec la bête à immoler
Ce qui caractérise le rite Qiran est le fait de venir en ayant avec soit la bête à sacrifier. C’est cela qui détermine le fait de rester en état d’Ihram. Le Prophète, qu’Allah prie sur lui et le salue, était venu à La Mecque avec les bêtes à sacrifier. Effectivement, il était venu depuis Médine avec pas moins de 63 chameaux. Et ‘Ali était quant à lui venu du Yémen avec 39 chameaux. Ils avaient donc à eux deux dépassé la centaine de bêtes à sacrifier. Tout pèlerin emportant sa bête avec lui ne doit donc pas sortir de son état de sacralisation après la Omra. Et cela, même s’il ne prend avec lui qu’un seul chameau ou qu’un seul mouton.
Le cas de celui qui est venu pour faire le rite Qiran mais n’a pas amené de bête avec lui
Il peut arriver qu’un pèlerin vienne avec l’intention d’accomplir le rite Qiran mais n’ait pas pris de bête avec lui. A ce moment-là, il est tenu d’annuler son intention et de la changer en un rite Tamattou’. Et cette situation s’est produite avec les Compagnons. Le Prophète, qu’Allah prie sur lui et le salue, leur a alors ordonné d’agir ainsi. De plus, cette intention doit être changée même après l’entrée à La Mecque ou après le Sa’i.