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Faire la Omra ou le Hajj pour un autre

Il est possible de faire une Omra ou un Hajj pour un mort ou un absent. En effet, cela fait partie des pratiques permises et conformes. Il n’y a donc en cela aucune innovation comme le prétendent certains, mais au contraire un suivi de la Sounna. Ceux qui entreprennent de faire les rituels de l’Islam pour des tierces personnes sont des personnes dévouées. En effet, ce sont des actes qui nécessitent un engagement personnel complet. Cela, sur le plan physique et dans certains cas aussi sur le plan financier. Afin de mieux comprendre ce sujet, Omra and Co vous explique comment faire les rites pour autre que soi.

Le mérite de la visite pieuse pour un autre

Faire les rituels islamiques pour une tierce personne fait partie des meilleures œuvres pour se rapprocher d’Allah. En effet, il s’agit là de faire une œuvre surérogatoire très importante et très rare à pratiquer. Le mérite de cet acte est donc immense. Par cela, le défunt musulman tire un profit immense du musulman en vie. C’est un pont des œuvres extraordinaires entre la vie et la mort qu’Allah a accordé à cette communauté. Grâce à ceci, le vivant comble le mort ou l’absent d’un manquement obligatoire. Et c’est pour cela que tout ce que va entreprendre la personne sera pour lui une source de récompense.

A la place de qui pouvons-nous faire les rites ?

Il est permis de faire les rites pour ses pères, mères, frères et sœurs ou tout autre parmi les musulmans. Il n’y a donc pas de restriction en cela, qu’il y ait des liens de parenté ou non.

Les conditions pour faire les rites islamiques pour autrui

Les textes de la Sounna indiquent qu’il est permis d’accomplir les rites à la place d’un autre. Seulement, certaines conditions existent quant à l’accomplissement de cela. Effectivement, il faut que la personne voulant le faire l’ait déjà fait pour lui-même. Ensuite, il faut que le bénéficiaire soit dans l’incapacité totale. On entend par cela :

  • Une personne décédée
  • Une personne invalide ou atteinte d’une maladie la rendant inapte physiquement à se déplacer.

Si ces conditions sont présentes, on peut alors entreprendre de faire les rituels pour une tierce personne.

Les actes légiférés que l’on peut accomplir pour le mort

Plusieurs actes d’adoration sont légiférés d’entreprendre pour le mort. Ces actes qui ont tous des preuves dans les textes sont les suivants :

  • Acquitter la dette du mort
  • Demander le pardon pour le mort
  • Invoquer en faveur du mort pour des demandes telles que l’obtention du Paradis, la préservation de l’Enfer ou autre
  • Jeûner pour le mort des jours manquants du mois de Ramadan
  • Acquitter une expiation qui était redevable au mort
  • Accomplir un vœu pour le mort qu’il avait formulé sans pour autant le réaliser par la suite.

Dans l’ensemble des cas mentionnés ici, la personne vivante reçoit aussi une récompense pour son acte effectué.

Les actes que l’on ne peut pas faire en faveur d’un mort

Il faut savoir que ce ne sont pas tous les actes cultuels dont on peut faire bénéficier le mort. En effet, les actes suivants sont exclus de ce domaine :

  • La prière
  • Le jeûne surérogatoire
  • La lecture du Coran
  • Faire des circumambulations surérogatoires
  • Faire du Dhikr.

Ainsi, ces actes n’ont pas de preuves textuelles quant à leur accomplissement pour le mort. Il n’est donc pas légiféré de faire cela car cela constitue une innovation.

Comment fait-on les rites de la Omra pour le mort ou l’absent ?

Celui qui accomplit le rituel pour le mort ou l’absent fait les mêmes actes que s’il le faisait pour lui-même. La différence par contre va se produire au niveau de l’intention que l’on doit prononcer. En effet, lorsque ce pèlerin va passer au Miqat, il devra prononcer l’intention de l’adoration pour le défunt. Il va ainsi dire :

لَبَّيْكَ عُمْرَةً عَنْ فُلَانٍ

« Je réponds à Ton appel pour untel. »

Ensuite, il commencera à dire la Talbiya. Puis, en faisant les tours autour de la Ka’ba il devra avoir l’intention de le faire pour la personne concernée. Et il en va de même pour les allers et retours entre les deux monts.

Se rendre service en Islam

Il est indéniable qu’accomplir le Hajj ou la Omra à la place de quelqu’un fait partie des services. A ce propos, Abou Houreyra rapporte que le Messager d’Allah, qu’Allah prie sur lui et le salue, a dit :

مَنْ نَفَّسَ عَنْ مُسْلِمٍ كُرْبَةً مِنْ كُرَبِ الدُّنْيَا نَفَّسَ اللهُ عَنْهُ كُرْبَةً مِنْ كُرَبِ يَوْمِ الْقِيَامَةِ (…) وَاللهُ فِي عَوْنِ الْعـَبْدِ مَا كَانَ الْعَبْدُ فِي عَوْنِ أخِيهِ

« Quiconque soulage un croyant d’une peine parmi les peines de ce monde, Allah le soulagera d’une peine parmi les peines du Jour de la Résurrection (…) Et Allah ne cesse d’assister le serviteur tant qu’il est dans l’assistance de son frère. »

[Rapporté par Mouslim]

L’assistance qu’Allah nous porte se fait donc en fonction des services rendus à autrui. Et quel service rendu que de libérer une personne de n’avoir réalisé le cinquième pilier de l’Islam ou la Omra !

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